Définition
Le virus nous met dans une situation d’incertitude brutale : on ne sait pas où il est, si nous allons être infectés ou pas.
C’est une situation complexe que nous n’avons jamais vécue avant.
L’anxiété peut survenir : c’est une réaction allergique normale à l’incertitude. Le confinement est un huit clos émotionnel : nous sommes influencés par les émotions des autres.
Comment cela fonctionne ?
La perte des repères de l’organisation quotidienne, la réduction des contacts et des déplacements, la réorganisation de la vie professionnelle, le sentiment d’isolement, l’avalanche d'informations parfois contradictoires et inquiétantes…, générés par la situation de confinement sanitaire sont de nombreux facteurs pouvant être sources d’anxiété, de frustration, voire de colère.
Les êtres humains ont besoin de se sentir en contrôle sur leurs vies. Or, dans le contexte d’incertitude lié à l’épidémie le sentiment de contrôle s’efface. La réalité réactive en nous des peurs fondamentales : peur de mourir, peur de la maladie pour soi pour nos proches...Cette angoisse n’est pas anormale.
L’inquiétude dans cette situation est une bonne chose : elle nous dit qu’il y a un danger et nous permet d’en tenir compte pour nous défendre.
La peur est une bonne chose, elle nous sauve.
La panique nous paralyse. Si nous sommes plus sensibles aux mauvaises nouvelles ou informations qu’aux bonnes c’est que notre cerveau est passé expert dans l’art d’identifier les dangers : c’est ce qui a permis à notre espèce de survivre.
Ce qui est gênant ce sont les impacts sur notre quotidien.
Les sentiments que nous pouvons éprouver
• De l’anxiété : c’est normal car ça me pousse à la prudence
• De la tristesse en pensant aux personnes fragiles, décédées
• De la curiosité : comment allons-nous franchir cette période ?
• De l’espoir que ce drame aboutisse à une prise de conscience
• De la réassurance à l’annonce de mesures strictes, de consignes claires.
Que faire pour surmonter, ne pas céder à la panique ?
Si vous avez besoin de parler, n’attendez pas, contactez
S.O.S Amitié au 09 72 39 40 50 (Horaires : 24h/24 et 7 jours/7)
Site internet: www.sos-amitie.org
Accepter le fait de ne pas avoir le contrôle de la situation : nous n’avons pas la main sur la propagation du virus ou les décisions du gouvernement, mais nous pouvons maîtriser nos actions et notre environnement.
• Maintenir une routine quotidienne (se lever comme pour aller travailler, se laver, manger aux horaires habituels...) et d’organiser sa journée
• Continuer à communiquer avec son entourage via internet, les réseaux sociaux et les appels téléphoniques.
• Privilégier si possible l’utilisation d’un lien direct au travers de la voix (téléphone) ou de l’image et la voix (skype, Whatsapp...), par rapport à l’email, moins interactif.
• Prendre des nouvelles de ceux qui vivent seuls ou sont les plus isolés en les appelant régulièrement
• Ne pas hésiter à téléphoner au numéro vert d'informations sur le coronavirus 0800 130000 tous les jours de 9h00 à 19h00 pour avoir des informations précises si vous avez des inquiétudes
Si vous vous sentez trop sensible aux informations les plus angoissantes, n'hésitez pas à limiter votre temps sur les réseaux sociaux ou les chaînes d'information en continu
• Se projeter dans le futur : qu’est-ce que je vais faire après ? imaginer des choses agréables.
• S’occuper de ses enfants en étant pleinement disponibles pour eux (pas de téléphone)
• S’occuper de son animal de compagnie
Écouter ce qui nous est dit, se mettre du côté de la réalité.
Ex : il y a des pâtes pour tout le monde.
Les restaurants sont fermés.
L’alimentation prévue pour la restauration va se reporter sur la grande distribution.
Nous allons peut-être changer de comportement, moins gaspiller.
• Mettre en place des activités simples comme le rangement
• S’organiser sur une demi-journée : vivre l’instant présent
• Parler de vos peurs et de vos angoisses avec vos proches
• Se changer les idées avec des activités ludiques, de relaxation ou même sportives à la maison.